Pendant le mois de Ramadan, les musulmans pratiquants s’abstiennent pendant la journée de manger, boire, fumer et de baiser. Cette grève de faim volontaire pousse le jeûneur vers un état qu’on appelle «enramadanage». L’enramadané(e) est caractérisé(e) par une mauvaise humeur et devient ainsi facile à être provoqué, ce qui explique la hausse du nombre de disputes quotidiennes dans le monde musulman durant ce mois sacré. Cette règle est confirmée par plusieurs études et investigations journalistiques, dont cette enquête réalisée récemment par nos journalistes éminents.
Face à ce danger d’enramadanage, les États islamiques promulguent des lois interdisant d’exercer son droit biologique de manger et de boire en public. Le motif : s’alimenter devant un enramadané peut le provoquer et l’irriter davantage, et rien ne l’empêchera de commettre un délit sous le prétexte qu’il jeûne et qu’on ne l’a pas respecté en mangeant devant lui. Ces lois sont donc essentiellement destinées à protéger les non-jeûneurs en leur interdisant de provoquer les enramadanés, et qui forment 89,01% des jeûneurs dans le monde musulman selon les chiffres de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
La France avec ses cinq millions de musulmans (8% de la population), comporte un grand nombre d’enramadanés. Cette réalité fait peur aux politiciens français qui n’ont pas d’autres préoccupations que la sûreté de leurs citoyens. Dans ce cadre, Marine Le Pen a appelé l’État français à expulser tous les musulmans jeûneurs de la République. Une mesure raciste mais moins frappante que celle proposée par Jean Luc Mélenchon qui préfère enfermer les jeûneurs dans des centres de détention jusqu’à la fin du Ramadan, une idée qui lui est inspirée par les Goulags de ses camarades de l’URSS. Quant au président de la République, il était plus sage et plus stoïque en appelant les français à respecter leurs concitoyens musulmans. Ce respect selon Emmanuel Macron, devra se concrétiser par l’abstention de boire et de manger en public pendant les journées de Ramadan. Cette mesure va s’appliquer d’abord à Paris, avant de s’étendre dans les autres villes de la République au cours des années qui viennent.