Driss Jettou le président de la Cour des Comptes s’envole à Paris pour aider la France à faire la lumière sur l’affaire Fillon

Encore une fois, la France fait appel aux services étatiques du Maroc. Ce n’est plus pour lutter contre les terroristes ou les immigrés africains, mais pour mener une large enquête dans l’affaire François Fillon, le plus malheureux des candidats pour la présidentielle 2017.

C’est Driss Jettou le président de la Cour des Comptes qui va diriger les investigations. Le vieux politicien et ancien premier ministre, est depuis 2012 le leader de cette juridiction financière, qui s’occupe principalement de contrôler la régularité des comptes publics, mais aussi des partis et des acteurs politiques marocains. M Jettou a toutes les compétences pour bien mener l’affaire Fillon, surtout qu’il parle couramment la langue française.

L’opinion publique française attend avec impatience les résultats de l’enquête qui va commencer demain. La réputation de la Cour des Comptes marocaine ne laisse aucun doute chez les électeurs français, qui veulent savoir toute la vérité sur la transparence de leur futur président potentiel. Les valeurs et les lois de la République ne tolèrent pas la corruption et les bénéfices illégaux, ce qui menace vaguement la campagne de François Fillon, et la relie directement aux résultats de l’enquête menée par Jettou.

Cette nouvelle coopération entre le Maroc et la France a suscité beaucoup d’intérêt dans les deux côtés. Abdel-Ilah Benkiran a répondu à un journaliste de LE MONDE: «Après la 2ème guerre mondiale, nous voilà à nouveau, en train de participer à édifier le futur de la France. Grâce à nous, vous n’aurez plus de politiciens corrompus. Le Maroc ne vous exporte pas seulement les tomates, les terroristes, les exilés politiques, les chanteurs violeurs et l’argent blanchi, mais aussi les valeurs telles que la transparence et la bonne gouvernance».

De leur côté, les politiciens français interviewés par Akhnapress ont exprimé leur gaieté après cette mesure prise par le Maroc, surtout qu’ils ne font plus confiance aux institutions françaises instrumentalisées par la droite. Marine Le Pen a remercié Benkiran, tout en lui demandant d’attendre jusqu’au mai prochain pour former son gouvernement  afin qu’elle puisse gagner son pari contre Trump. Emmanuel Macron et Benoît Hamon n’ont pas caché leur plaisir, et souhaitent que Driss Jettou fasse leur jeu en terrassant leur adversaire principal. Quant à Jean-Luc Mélenchon, né en 1951 à Tanger au Maroc, il semble moins optimiste en déclarant : «La Cour des Comptes marocaines n’a jamais eu des résultats remarquables au Maroc. Ils ont déjà enquêté sur un certain Khalid Alioua accusé de corruption. Après quelques mois passés en prison, sa mère meurt et on le fait sortir pendant une journée pour l’enterrer, et le connard n’a jamais remis le pas dans sa cellule ! Quelle connerie ! Heureusement que la mère de Fillon est déjà morte !».

Le journaliste d’Akhnapress, fâché par cette dernière phrase, a giflé fortement le candidat du Front de gauche, celui-ci a demandé pardon en rectifiant : «Je ne suis pas heureux qu’elle soit morte, mais je suis heureux qu’elle soit partie.»

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Dahmad Boutfounast
Je suis un journaliste sérieux et indépendant.