Rochdi El Niño peut enfin souffler. L’Hispano-Marocain âgé de 16 ans, victime de maltraitances de la part de ses belles-mères, a trouvé refuge dans un orphelinat à Tanger.
De son vrai nom Rochdi Amrabet Ezzakraoui, il est né en 2003 d’un mariage entre une Marocaine nommée Malika et un Madrilène appelé Santiago El Niño, un soldat dans l’armée espagnole. Depuis la mort de sa mère en 2016, Rochdi en a vu de toutes les couleurs : insultes, fessées, humiliations, sévices, etc. Les trois belles-mères qui se sont succédé au domicile conjugal ont fait de Rochdi l’enfant le plus malheureux du monde selon un rapport publié en 2018 par World Happiness Report.
D’après les rapports de police, rendus publics par le quotidien hispanique El País en janvier 2019, l’enfant souffrait de séquelles psychologiques et manifesterait de très graves traumatismes à la vue d’une femme. Les maltraitances sont arrivées à leur comble en mars 2019 après la mort de son père Santiago en Afghanistan, ayant péri dans une embuscade tendue par les Taliban. Dès lors, Rochdi a perdu le seul appui qui lui restait.
En août 2019, plusieurs voix se sont élevées au Maroc dénonçant le silence jugé «complice» des autorités espagnoles pour qu’enfin le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez accepte une demande d’adoption faite par un orphelinat tangérois et signée par deux millions d’internautes marocains.
Ce dimanche, Rochdi El Niño revient parmi les siens, des dizaines d’orphelins qui l’aimaient et qui étaient en sympathie avec lui depuis que son affaire avait éclaté. Il vivra désormais à Tanger et poursuivra ses études secondaires au collège Saddam Hussein à Houmat Chouk.