Bien que l’auto-fellation demeure une pratique qui n’est pas accessible à tout le monde dans la mesure ou elle requiert une certaine flexibilité et souplesse, il en demeure que sa potentielle homosexualité pose une problématique psychologique et éventuellement juridique.
Pour procéder à l’analyse – qui peut être considérée comme une doctrine – de ces deux questions posées, il convient de diviser l’article en deux parties. La première portera sur la dimension psychologique et la seconde sur la question de droit.
Auto-fellation, pratique homosexuelle ?
Pour déterminer l’orientation sexuelle des adeptes de l’auto-fellation, il faut déterminer la raison pour laquelle un individu envisage une telle pratique, serait-ce pour satisfaire le désir de subir ou de pratiquer une fellation ?
Dans le premier cas, le désir de subir une fellation peut résulter d’un homosexuel tout comme d’un hétérosexuel, dans ce cas il serait difficile de déterminer l’orientation sexuelle de l’auto-fellateur étant donné que c’est un désir ou un fantasme propre à toutes les orientations possibles.
En second lieu, dans le cas ou le fellateur commet cet acte pour satisfaire un désir de pratiquer cet acte, c’est à dire que le plaisir est avant tout oral, dans ce cas il est indubitable que nous parlons d’auto-fellation dans un contexte homosexuel.
Auto-fellation, homosexualité répressible par la loi ?
Il existe un vide juridique concernant cette potentielle infraction, en effet l’homo-sexualité est une orientation sexuelle qui enfreint les bonnes mœurs de l’islam qui, rappelons-le, est constitutionnellement la religion de l’état.
Selon les dispositions de l’article 489 du code pénal, l’élément matériel de l’infraction d’homosexualité requiert que deux conditions soient avérées :
-Il faut qu’il y ait un acte impudique ou contre nature.
-Que l’acte soit commis avec un individu du même sexe.
Dans le cas de l’auto-fellation, la seconde condition fait défaut, en effet l’auto-fellation est un acte autonome qui peut être pratiqué sans la présence d’un second individu.
Or, il est possible grâce à l’évolution de la technologie de pratiquer du sexe à distance. En effet on peut très facilement imaginer deux homosexuels pratiquant à distance de la cyber-sexualité et que l’un d’entre eux recourt à l’auto-fellation pour se procurer du plaisir, dans ce cas l’élément matériel de l’article 489 ne fait aucun défaut.