Une famille de Casablanca dans le Guinness des records en raison d’aucune dispute de ses membres durant trois semaines de Ramadan

Selon différentes sources contradictoires – certaines enquêtes relèvent des accrochages -, l’ensemble des membres de la famille Nasse-Zmane, résidant au quartier populaire Derb-Moulay-Cherif, à Casablanca, a passé les deux tiers du Ramadan sans succomber au tramdine ambiant. En effet, durant un mois où le taux d’incivilité monte en flèche, où les jurons prennent la place le jour du thé, où les chiffres parlent de “ 15 disputes par seconde avant le ftour, 0.001 dispute par seconde après le ftour”, les Nasse-Zmane auraient non seulement éviter la moindre échauffourée mais auraient même agi durant ce mois comme de bons citoyens. Rencontre avec une famille qui fait la fierté de notre Royaume.

Hamada Nasse-Zmane qui avait annoncé sur son compte Facebook la nouvelle est devenu une star en l’espace de quelques heures. Contacté par le Guinness World Records, le Casablancais, ouvrier de son état, a vu sa vie changer en trois jours à peine, le temps de subir moult interrogatoires d’auditeurs internationaux chevronnés. C’est devenu officiel : la famille Nasse-Zmane vient de battre le record d’une famille indonésienne ; des Marocains entrent dans le livre des records car ils ne se sont pas disputés durant  vingt-et-un jours durant le mois Saint des musulmans.

Rachida, épouse de Hamada, est celle qui  est venue dans nos locaux pour nous expliquer les raisons d’un tel succès, un record même. Vêtue d’une abaya noire, de ce noir qui sent les nouveaux riches, la femme au foyer qui envisage désormais une carrière sur Instagram  nous a fait part de son témoignage : «  On s’est préparé pendant toute l’année. Hamada est un gros fumeur. C’était le point qui me faisait le plus peur. D’ailleurs, il a failli craquer dès le deuxième jour, il voulait interdire à notre fille d’aller à « Tarawih » Elle mima les guillemets comme pour faire référence à ce chiffre de : 70% des filles qui sortent pour Tararawih sans arriver à la moquée. Et de reprendre : « Hamdolah, il laissa Loubna libre et m’aida même dans les tâches ménagères : la harira c’est lui, la vaisselle également. Quant à notre fils Hamouda, étudiant tbarkellah en Markotingue, on sait tous qu’il ne jeûne pas mais lui fait mine de jeûner tandis que nous faisons mine de ne rien voir, c’est gagnant-gagnant. »

Pour Rachida, le Ramadan est l’occasion de faire la paix en soi et autour de soi. Aussi préconise-t-elle d’agir durant ce mois comme des dévots fidèles, de bons citoyens : “ Puisse-t-il ce mois béni servir de tremplin pour le reste de l’année.” Ajouta-t-elle, émue aux larmes avant de détailler :

Un temps en famille loin du tumulte de la télévision qui excite les nerfs, mensongère. Un salut au voisinage. Un sourire aux passants. Des ordures à la poubelle…