« Chez Moi, J’ouvre toujours Mes yeux sur un beau matin enrobant les derniers sommets enneigés de Ma vallée natale. Par contre vos villes choient, gouttes d’huile jaune veinées rouges vert, égouts éventrés par des rats pesteux et d’autres perchés sous l’ombre de cet arganier où les dos d’ânes et vos routes saccadant, saccadent pire que comme elles l’étaient sur les replis Moelleux de Ma mémoire. Charognes puant le remugle, sans aucun repère ni but ni chemin, des bombes à retardement quoi!! Mais J’aime toujours Mon Peuple, et je suis toujours prêt à le défendre avec Mon Arc. Mon Arc perceur…
Tu le savais mais tu critiques et t’inspires (rires). Mais tu sais ?! Je vais te dire une chose. Je suis toujours Moi même. Je transgresse toujours, je tuméfie et ma voix ne se taira point. Ma voix ne s’est jamais tue, elle hante toujours tout ce que j’ai connu dans cet abominable lieu et qui est passé dans des mains moins bonnes que les Miennes.
N’oublie pas que dans des temps révolus, Je t’ai déjà dit que Je suis le Déterreur de Tafraout, de tout le Sud Atlassique et l’ensemble du soleil couchant que Nous n’adorons pas. Et qu’avant les big bangs et avant même la goutte de sperme à papa le crétin hurleur, J’étais Sudique.
Sudique sans fond de commerce dans un quartier juif colonial à Casa, ni une boucherie Halal en banlieue Parisienne.
Moi l’Aigre, l’Aigreur et L’Aigri, si tu me croyais mort et bien mon Gars t’as tort. Je ne faisais que passer par le temps en essayant de tisser d’hypothétiques liens entre la géographie et la métaphysique, mais gare de me prendre pour un Philosophe…
Je suis Poète. Nid d’araignée qui voyage par les vents sans se défaire… traversant les cimes Et les fougères. Gare non plus de me prendre pour un Raïs infortuné errant dans les steppes lointaines ou pataugeant dans les fanges boueuses et les souks d’Assif N’fiss à Ijoukak.
Tu n’as jamais compris Ma Littérature. Tout ce que tu dis est imposture. On se connaît bien, nous sommes quittes, et J’appartiens toujours à cette Civilisation de »Mangoustes et de Cérastes Anarchistes » (MCA). Mais je ne suis pas le Bon Dieu, et quand tout n’est plus rien, rien n’est plus redoutable : ‘Attilim N’gh tafoudm‘. (Rires) On t’a érigé en monument Tahar, ça me fais souvenir du Super Vieux, ce personnage que les avisés reconnaîtrons dans cette vie, ce rêve, ce Peuple toujours Errants. Cette odeur de mantèque.
Ce Maroc, n’a pas besoin de tes coups de gueules le sais-tu ? Pourtant ma littérature est interstellaire. ( Je digère mal le lactose, et vlan ! J’ai décidé de quitter la Voie Lactée le 18-11-1995…On ne mettra jamais en Cage un Oiseau Pareil !),
Ma poésie est futuriste et tellement crue et réaliste comme le froid des mines du Nord où J’ai vécu parmi mes Frères qui ne mangent pas du porc et qui vivent sans Passeports…
Je n’ai jamais cherché à être une légende, ça aussi tu le sais, cela fait presque plus de vingt ans que je ne t’ai pas contacté, tu ne me manques pas. Reste là où tu-es. Quant à moi, Je suis toujours en première ligne face au péril comptant la grêle et le verglas. Je suis plus Parisien que toi…
Bonsoir Tahar !! »